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Puissance hégémonique contre la Grèce dans une guerre financière

qui est menée contre nous tous.

Les banques créent de l'argent quand ils font des prêts. La Grèce pourrait restaurer la liquidité dont elle a désespérément besoin pour ses banques et son économie en nationalisant les banques et par l'octroi de prêts numériques soutenus par des garanties publiques à ses entreprises en difficulté.


La Grèce pourrait fournir un modèle inspirant de prospérité durable pour le monde. Mais elle est étranglée par une puissance hégémonique dans une guerre financière qui est menée contre nous tous.

Le 4 Juillet 2015, un jour avant le vote national sur les exigences d'austérité des créanciers de la Grèce, il a été dit dans le Financial Times que les banques grecques se préparaient à confisquer les fonds des déposants pour remplacer la liquidité stoppée par la Banque centrale européenne.

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«Nous ne pouvions que traduire l’excellent article publié sur Truthdig (www.truthdig.com) qui révèle les faces cachées de l’attaque lancée contre la Grèce. Nous sommes tous concernés car ceci démontre en fait le manque de démocratie au sein de l’Europe. Si la Grèce plie face aux créanciers-Troïka-FMI, c’est nous tous qui sommes perdants» Maam-Mara

La réponse du gouvernement Syriza, à son crédit, était « dans aucun cas ».

Comme indiqué dans Zerohedge, le gouvernement était prêt à poursuivre trois «options nucléaires" pour protéger les dépôts du peuple grec:


  1. nationaliser les banques,

  2. lancer une monnaie parallèle sous la forme de reconnaissances de dettes électroniques de style californien et

  3. utiliser la presse de la banque centrale grecque pour émettre des euros.

Ambrose Evans-Pritchard a écrit dans le Telegraph britannique:

Des sources de Syriza disent que le ministère grec des finances examine des options pour prendre le contrôle direct du système bancaire si nécessaire plutôt que d'accepter une saisie draconienne de l'épargne des déposants – il y aurait un «bail-in" au-dessus d'un seuil de 8.000 € - et d'empêcher toute les banques d’être sur ordre de la BCE.


Les responsables gouvernementaux reconnaissent que cela conduirait à une fracture sans précédent avec les autorités de l'UE. Mais l'attitude de Syriza à ce stade est que leur seule protection contre une puissance hégémonique est de lutter en mode guérilla.

La crise grecque est une crise bancaire, et elle a été précipitée en grande partie par les tactiques mafieuses de la Banque centrale européenne et les banques internationales qu'elle dessert (notamment Goldman Sachs).

L’économiste James Galbraith explique le rôle critique de la BCE dans cet arrêt:


Une banque centrale est censée protéger la stabilité financière des banques solvables. Mais à partir de début février, la BCE a coupé le financement direct des banques grecques,  et leur a donné à la place des liquidités très chères au goutte à goutte à des conditions spéciales "d'urgence".

Ceci a promu une d'une course lente sur les banques et a paralysé l'activité. Lorsque les négociations ont été rompues, la BCE a plafonné l'aide, provoquant une panique bancaire rapide, ce qui leur a donné une excuse pour imposer des contrôles de capitaux et en réalité, fermer les banques.

Comme Jeffrey Sachs observé dans le Financial Times en 2012:


L'économie grecque ne s’effondre pas principalement à cause de l'austérité budgétaire ou le manque de compétitivité extérieure mais à cause du manque chronique de fonds de roulement. Les petites et moyennes entreprises de la Grèce ne peuvent plus obtenir de financement. La fermeture du secteur bancaire de la Grèce rappelle le rétrécissement spectaculaire des prêts bancaires au cours de 1929 à 1933 dans la Grande Dépression.

En Décembre 2014, lorsque le Parlement grec a menacé de rejeter le candidat à la présidence pro-austérité, Goldman Sachs a averti dans une note:


Dans le cas d'une dispute du gouvernement grec sévère avec les bailleurs internationaux, l'interruption d’approvisionnement de liquidités aux banques grecques par la BCE pourrait même potentiellement conduire à « des vacances prolongées » telle qu’ont eu lieu à  Chypre.


Et cela est exactement ce qui est arrivé après que le parti anti-austérité Syriza ait été élu au mois de janvier. Pourquoi la BCE aurait elle à "interrompre la fourniture de liquidités" à cause d’une « dispute avec les bailleurs internationaux »  Comme l'a noté Mark Weisbrot cette acte était complètement inutile.

La crise à laquelle il a conduit a été décrit par Evans-Pritchard le 7 Juillet:


Les événements sont maintenant hors de contrôle. Les banques restent fermées. La BCE a maintenu son gel de la liquidité, et par son inaction, elle asphyxie le système bancaire.

Les usines ferment leurs portes à travers le pays car il n’y a plus de stocks de matières premières, les conteneurs pleins d’importations vitale et indispensables bouchent les ports grecs. Les entreprises ne peuvent pas payer leurs fournisseurs parce que les transferts externes sont bloqués Des monnaies de « reçus » privées commencent à apparaître, car les entreprises se réfugient dans le semi-troc en dehors du système bancaire.

Ce ne sont pas seulement les banques grecques, mais toutes les banques qui sont tributaires de la liquidité de la banque centrale, car ils sont tous techniquement insolvable. Ils prêtent tous de l'argent qu'ils ne possèdent pas. Comme la Banque d'Angleterre a récemment reconnu, les banques ne prêtent pas au fait leurs dépôts. Au contraire, ils créent des dépôts quand ils font des prêts. Ils le font tout simplement avec les écritures comptables. Il n'y a pas vraiment de limite à combien d'argent ils peuvent créer, tant qu'ils peuvent trouver des clients solvables qui souhaitent emprunter.


Le hic est que la banque doit équilibrer ses comptes à la fin de la journée. Si elle est à, elle peut emprunter auprès des banques dans laquelle ses dépôts («réels» ou nouvellement créés) ont migrés. Les banques peuvent emprunter l’un à l'autre à des taux très bas (aux Etats-Unis, le taux des fonds de la fédéral Reserve Bank est de 0,25%). Ils gardent la différence dans les taux comme profit.


La banque centrale, qui a le pouvoir d'imprimer de l'argent, est le filet de sécurité ultime dans ce système de monnaie-création. S’il y a une fuite dans le système de retraits en espèces ou de transferts à des banques étrangères, la banque centrale fournit de la liquidité, de nouveau à des taux inter-bancaires très faibles.

Telle est la façon dont le système devrait fonctionner. Mais dans la zone euro, les banques centrales nationales des pays membres ont renoncé à leur pouvoir de crédit essentiel en faveur de la Banque centrale européenne. Et la BCE, comme la Réserve fédérale américaine, s’accorde aux violons des grandes banques internationales. La banque centrale peut ouvrir ou fermer le robinet à son gré. Les banques de tout pays qui résiste au programme d’austérité des créanciers peuvent être coupés des liquidités critiques, étant étiquetées en tant  que «mauvais risques » de crédit. Ce jugement accablant devient une prophétie auto-réalisatrice, comme cela est actuellement le cas en Grèce.

Le problème maintenant pour la Grèce est de savoir comment restaurer la liquidité bancaire sans l'aide de la BCE. Un moyen serait de quitter la zone euro et revenir à sa propre monnaie nationale, comme de nombreux experts ont exhorté. Sa banque centrale pourrait alors émettre tous les drachmes nécessaires pour financer le gouvernement et fournir de l'argent pour les banques.


Mais cette alternative vient avec d'autres inconvénients majeurs, y compris que la drachme chuterait face à l'Euro. Les dirigeants grecs ont donc cherché à rester dans la zone Euro, mais cela signifie traiter avec la ruée de clients qui vident leurs comptes bancaires ce qui vide les banques d'Euros. Cela signifie également se conformer au règlement de la BCE, quelque chose que la BCE cherche à imposer à toutes les banques de la zone euro.

Toutefois, en supposant que la Grèce reste dans l'UE,  pourrait-il y avoir un moyen pour  qui permettrait au gouvernement de rétablir la liquidité nécessaire pour maintenir ses banques et l'économie à flot, sans l'aide de la BCE et, tout en continuant à utiliser l'euro?


Considérons de nouveau le rapport de la Banque d'Angleterre en 201, qui a fait l’effet d’une bombe, rapport intitulé «Création de l'argent dans l'économie moderne.» Selon la Banque d’Angleterre, 97% de la masse monétaire est maintenant créée par les banques quand ils font des prêts. Les banques britanniques créent des livres numériques. Les banques américaines créent des dollars numériques. Et les banques grecques créent euros numériques.


Comment tout cela fonctionne est expliquée par Kumhof et Jakab dans un document du FMI appelé "les banques ne sont pas des intermédiaires de fonds prêtables - Et pourquoi cela est important.» Ils notent que la principale limite pratique à la création numérique de l'argent est tout simplement la volonté des banques à faire des prêts. La banque centrale peut créer des "réserves excédentaires" massives (comme la Fed a fait avec le «quantitative easing»), mais les prêts bancaires aux entreprises locales ne seront pas augmentés si les banques n’y voient pas un profit. Le problème est appelé «tirer sur la ficelle": il n'y a pas de mécanisme pour forcer les banques à consentir des prêts.


Cela est vrai dans un système commercial privé, mais dans un système nationalisé, le gouvernement peut «tirer» sur la chaîne. Il peut gérer les prêts de ses banques étatisées, comme l’on fait la Chine et le Japon depuis des décennies. Les prêts aux entreprises locales peuvent être garantis par des lettres de crédit en lieu et place du capital de l'État; et si certains prêts se révèlent être "non-performants", ils peuvent être radiés ou tout simplement portés sur les livres, ce que la Chine a également fait depuis des décennies. L'argent a été créé comme écritures comptables et peut être inscrits dans les  livres en tant qu’écritures comptables.

Le gouvernement grec pourrait suivre l'exemple de la Chine et nationaliser ses banques privées, qui sont toutes insolvables. Il pourrait alors utiliser leurs machines à sous numériques pour injecter des liquidités dans l'économie, en accordant des prêts à toutes les entreprises précédemment viables mais qui manque maintenant de fonds. En restaurant leurs lignes de crédit, il leur permettrait de payer les travailleurs et les fournisseurs, de générer du pouvoir d'achat et de vente, d’accroître l'emploi et l'assiette fiscale, et plus généralement d’inverser la spirale de la mort économique induite par l’insuffisance d'argent dans le système, qui empêche les roues de production de tourner.


Équilibrer les comptes peut facilement être réalisé dans un système bancaire, nationalisé, fermé, numérique, du moment que l’on peut empêcher la fuite des  liquidités sous la forme de retraits d'espèces physiques ou de transferts à des banques étrangères. L'argent transféré numériquement dans le système peut toujours être trouvé quelque part et emprunté en retour par la banque à partir de laquelle il a été transféré, équilibrant ses comptes.


La question qui reste est, comment faire face à une fuite sous la forme de retraits en espèces ou de transferts à des banques étrangères? Une possibilité radicale serait d'aller vers le tout numérique: l’argent liquide ne serait plus cours légal après une date désignée. Président Roosevelt a fait quelque chose de semblable quand il a retiré le dollar de l'étalon-or et a ordonné aux gens de d’échanger leur or contre des dollars « papier » en 1933.


Cependant, cette approche est très controversée. Idéalement, elle pourrait être évitée simplement en payant une prime numérique attrayante pour un dépôt en espèces physique dans les banques, et en payant un taux d'intérêt attrayant pour l'y maintenir. Des frais non négligeable pourrait également être facturés pour les retraits d'espèces ou des transferts hors banques grecques. Ce ne serait pas en fait une «coupe de cheveux», car les euros numériques seraient disponibles pour une utilisation à pleine valeur tant qu'ils ont été transférés par carte bancaire ou par chèque au sein du système bancaire numérique. Le penalty sur les transferts pourrait être progressivement réduits alors que les dépôts en espèces sont constitués. En effet, l'argent serait tout simplement prêté avec  intérêts aux banques pendant plusieurs années.

Une autre alternative serait de mettre en route l'imprimerie euro à la Banque de Grèce, quelque chose qui apparemment se fait déjà tranquillement. Comme précédent, la banque centrale d'Irlande a tranquillement imprimé € 51 milliards en 2011.

Une autre alternative très discutée serait pour la Grèce de quitter l'UE et simplement émettre des drachmes. Mais, au moment de rédiger cet article, il semblerait que les créanciers ont forcé la main des dirigeants grecs à accepter leurs mesures d'austérité sévères afin de rester dans l'UE.


La Grèce a ouvert la voie à l'échelle mondiale pour la démocratie politique, mais la modélisation d'une démocratie économique durable devra peut-être reportée.

Traduit de l’anglais par la Chaîne du Cœur Stéllaire de l’article : ‘Guerrilla Warfare Against a Hegemonic Power’: The Challenge and Promise of Greece» publié le 10 juillet 2015 sur le site Truthdig.