L’Entraide
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Yunus est d’origine sénégalaise tout comme Ibrahim Seydi, président de l’association « 3 janvier » (une des deux qui existe), qui est le médiateur, le défenseur et le représentant de tous les « habitants » de ces hangars industriels, face aux organismes officiels et qui cherche à dynamiser ce lieu.
L’Entraide
Un gouter dans la chaleur du Coeur (suite)
Si je précise ceci, c’est parce qu’aucun des SDF n’est venu au goûter. Ils ont tous trouvé mille raisons comme excuse alors qu’en vérité, et je l’ai su quelques jours plus tard, ils ne sont pas venus pour cause de racisme !
Même si je n’ai pas atteint l’objectif principal que je m’étais fixé avec ce goûter, les SDF de ces hangars du Besòs ont pu ressentir la chaleur humaine, la chaleur du cœur, pour certains d’entre eux, c’était la première fois après des années de rejet, de solitude, de tristesse et d’exclusion dus à leur couleur de peau, comme ils me l’ont raconté.
Nous avons pu visiter le restaurant que vient d’ouvrir Lamin (tout arrangé avec des matériaux recyclés, ma passion !!), ainsi que l’atelier–salle de cours qu’il est en train de créer pour les plus jeunes (qu’ils restent en Espagne ou qu’ils retournent en Afrique).
Suite à cela, je peux déduire que, d’une certaine manière, nous avons posé les premiers jalons d’une collaboration et de futurs échanges. Certes, il reste beaucoup à travailler, à comprendre et des barrières à abattre pour entreprendre la construction véritable d’un monde plus humain, plus juste et plus joyeux.
Ma gratitude va à tous ceux qui ont rendu possible, ce goûter plein de chaleur réunissant tant de cœurs si bons.
J’espère qu’avec cette nouvelle opportunité, et une fois travaillées les profondes différences qui nous séparent, les réseaux d’entraide et les chaînes d’échange pourront réellement se construire.
“Le Palmier vert de l’Afrique fleurira (et j’ajoute du monde) et il laissera des bonnes dattes, et ces bonnes dattes ne vont pas tomber dans nos mains, elles vont tomber dans les mains des générations suivantes” (Ibrahim Seydi).
P.S.: J’aimerais remercier le traducteur J. pour sa patience et son amour ainsi que Katharina et Joaquín pour leur excellent travail photographique.
En tant qu’élève de Stéllaire, ces dernières années, j’ai appris que TOUTES les opportunités sont bonnes et qu’il faut les saisir pour apprendre, grandir et nous fortifier. C’est en allant de l’avant que nous pourrons accueillir et travailler ce que des circonstances inattendues ou des situations imprévues nous “ont dévoilés”.
Malgré tout, nous étions six à vivre cette nouvelle aventure: Joaquín, Ruth, May, son époux Dietmar, leur fille Katharina et moi-même.
Ils ont accueilli mon initiative très positivement : le fait qu’une femme blanche, catalane, relativement jeune (je viens d’avoir 45 ans), ait eu le courage de s’approcher d’eux, en motivant d’autres personnes à faire de même en ne partageant pas seulement de la nourriture mais aussi de la musique, des sentiments, la visite des lieux et un petit morceau de vie !
L’espace artistique qu’Hugh, qui vit sur place, partage avec d’autres.
La discothèque qui sert de divertissement pour tous et d’autres endroits encore.
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